Rentrée : quand la charge mentale déborde

La rentrée est souvent synonyme de nouveaux départs, de cahiers neufs et de p

rojets professionnels qui redémarrent. Mais derrière cette façade d’organisation, beaucoup de parents – et particulièrement les femmes – se retrouvent à affronter une vague de charge mentale.

Une réalité partagée par de nombreux parents

Lors d’une mission en entreprise, Jean-Denis Budin a échangé avec une RRH qui vit dans une famille recomposée avec quatre adolescents. Malgré une préparation minutieuse, la rentrée s’est transformée en épreuve :

• Marie, qui change d’école, pleure chaque soir dans le lit de sa mère

• Kévin, qui n’a pas encore commencé la fac, multiplie les soirées et appelle sa mère à 2 heures du matin

• Tristan, déjà en difficulté, obtient un 0 à un test qu’il n’avait pas prévu

• Carine, en situation de handicap, demande une attention de chaque instant

Un quotidien chargé, où la logistique n’est pas le problème majeur. Car tout était organisé. Le vrai poids, c’est la charge mentale.

Charge de travail vs charge mentale

La rentrée n’est pas forcément le moment où il y a le plus de tâches à accomplir. Mais c’est sans doute celui où l’esprit tourne le plus en boucle. Contrairement au corps, qui exprime sa fatigue par des courbatures, le cerveau s’épuise sans signaux visibles, jusqu’à atteindre l’épuisement.

Comme l’expliquait Jean-Denis Budin dans son interview avec Madame Figaro cet été (lire l’article), le multitâche numérique et la surcharge mentale sollicitent notre énergie vitale bien au-delà de ce que nous pensons.

Comment préserver ses ressources ?

En cette période de rentrée, il est essentiel de donner la priorité à son énergie :

• Dormir suffisamment, en évitant les soirées tardives

• Bouger, car l’activité physique permet de décharger les tensions

• Manger équilibré, pour nourrir correctement le corps et le cerveau

• Limiter les grosses charges mentales professionnelles (conflits, évènements importants) si cela est possible

• Alléger son usage du numérique, qui contribue à l’épuisement cognitif

Une course de fond, pas un sprint

La rentrée n’est pas une épreuve ponctuelle, c’est une période qui s’étire et demande de l’endurance. Mieux vaut aborder cette phase comme un marathon : en gérant son énergie pour tenir sur la durée.

Et vous, comment traversez vous cette rentrée ? Partagez vos ressentis et expériences – car en parler, c’est déjà alléger la charge.